Une nouvelle version du Gardasil a été élaborée par le laboratoire américain Merck. Le Gardasil 9 protégerait contre jusqu’à 90 % des cancers du col de l’utérus, selon une étude du même laboratoire, publiée ce mercredi dans le New England Journal of Medicine.

Le cancer du col de l’utérus est causé par des virus appelés papillomavirus humains (HPV). Ceux-ci se développent dans la partie supérieure du vagin. En France, ce cancer est responsable chaque année de 900 à 1.000 décès. Il représente 8 % des cancers chez les femmes et peut survenir à tout âge.

L’étude a été réalisée avec un panel de 14.200 femmes, âgées de 16 à 26 ans. Elle a montré que le Gardasil 9 protégerait contre 9 sortes de pappillomavirus humains (HPV), dont 7 sont responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus. A titre de comparaison, le vaccin employé actuellement, le Gardasil du même laboratoire, ne protège que contre deux sortes de HPV. Le Gardasil 9 a été approuvé en décembre 2014 par l’agence américaine des médicaments, pour une vaccination féminine de 9 à 26 ans et masculine de 9 à 15 ans.

Selon l’un des auteurs de l’étude, Jack Cuzick, de la Queen Mary University de Londres, pour être efficace, la vaccination doit être réalisée avant que les femmes ne soient actives sexuellement.
Cependant en France, la vaccination reste presque marginale, avec 20 % des adolescentes nées en 1997 vaccinées. En effet, la vaccination est contraignante : les femmes doivent se faire vacciner en trois temps pour une efficacité complète du produit. De plus, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus est toujours soupçonné de déclencher certaines maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, malgré les démentis des autorités sanitaires françaises.