Le viol est un acte odieux qui est condamné par la loi, mais certains Français sont en mesure d’accorder des circonstances atténuantes à certains individus. Nombreux sont ceux qui se persuadent que les premières responsables sont les femmes.

98 000 viols référencés en France par an

Une enquête s’est focalisée sur le viol et surtout l’avis des Français à propos de cette agression. Au vu des statistiques partagées au fil de ces 5 dernières années, nous avons pu apprendre que près de 98 000 viols ou tentatives avaient été enregistrés. Ce chiffre est alarmant et pourtant, les Français sont loin de cette statistique. Selon une récente enquête, ils sont 41% à penser qu’il y a seulement 10 000 voire 50 000 agressions de ce genre par an en France. Ce n’est pas la seule constatation faite par l’association Mémoire Traumatique et Victimologie via une étude réalisée par Ipsos.

Pour certains sondés, les violeurs auraient des raisons de passer à l’acte

La perception de 30.7% des 18/24 ans est alarmante, car ils sont convaincus que les femmes lorsqu’elles sont contraintes peuvent éprouver du plaisir. Cela fait donc référence au fameux « Non » que l’on transforme en « Oui ». Les associations affirment que le refus ne doit pas être pris pour un autre fait et qu’il est primordial de respecter le souhait des femmes. Certains sondés considèrent ces dernières comme responsables, car nombreux sont ceux qui prononcent cette phrase glaçante : « Elle l’a bien cherché ». Le port de la mini-jupe est aussi un motif pour expliquer le viol, mais il n’est pas le seul.

Des pensées glaçantes sur le viol conjugal

Pour 27% des sondés, le fait d’adopter une attitude séductrice, de flirter ou encore de se rendre au domicile d’un inconnu est un motif de déresponsabilisation de l’agresseur. D’autres sont convaincus que le viol conjugal n’existe pas et cette pensée est partagée par 17% des sondés. Ils estiment qu’une relation sexuelle forcée au sein d’un couple ne peut pas être synonyme de viol. C’est également le cas pour la fellation forcée qui est considérée comme une agression sexuelle. 24% des personnes insistent sur le fait que ce n’est pas un viol. Il est important de rappeler qu’il s’agit d’un acte mettant en avant une pénétration sexuelle qui est réalisée sous la surprise, la menace, la violence ou la contrainte.